Au même titre que la radiographie ou l'échographie, le scanner est un examen médical indispensable pour diagnostiquer certaines pathologies. Visualisant les tissus du corps humain afin de détecter d'éventuelles anomalies de structure, le scanner, inventé il y a trente ans, est aujourd'hui un examen les plus répandus.
Le scanner, dont l'invention a valu un Prix Nobel de la médecine à ses inventeurs en 1979, a été commercialisé pour la première fois par la société EMI en 1973. Initialement créé sous la forme d'un scanogaphe, le scanner est né de l'idée de Godfrey Hounsfield lorsqu'il s'est rendu compte que l'on pouvait découvrir le contenu d'un objet en superposant des images de celui-ci prises sous différents angles.
C'est ainsi qu'après la radiographie et l'échographie, le scanner est venu révolutionner l'univers médical grâce aux travaux de ce physicien financés par EMI pour construire un ordinateur capable de mémoriser des clichés et d'en reconstituer l'image.
L'application médicale du scanner, dénommée "tomodensimètrie", est une technique d'imagerie reconstituant les tissus à partir d'une analyse en fines couches. Cette technique permet donc de reconstruire en 3D des images du corps humain à partir de coupes en 2D.
Utile là où sont insuffisantes la radiographie et de l'échographie, le scanner permet en effet d'obtenir un diagnostic plus précis en observant des éléments grâce à une vision coupe par coupe. Celle-ci est produite après l'émission d'un faisceau de rayons X par un gros émetteur entourant le patient, tournant autour de la région à observer, et d'un récepteur qui mesure l'intensité des rayons après leur passage dans le corps humain. Les données sont alors analysées par un ordinateur qui recompose alors la vue.
Certains scanners sont équipés aujourd'hui de 500 détecteurs dans le but de fournir des images très fines tout en diminuant le nombre de radiations. Ajouter un second tube émetteur de rayons X perpendiculaire au premier permet d'obtenir des clichés encore plus variés et d'accéder à de toutes petites cellules tumorales dans le poumon.
Complétant ou suppléant la radiographie et l'échographie, le scanner connaît de multiples applications, de l'orthopédie pour une imagerie en volume, ou en cardiologie pour reformer la structure anatomique de l'organe, sans oublier la radiothérapie pour faire un état des lieux des zones à irradier.
D'une durée d'un quart d'heure à parfois une heure, le scanner impose au patient de rester immonile sur la table. Celui-ci peut aussi être obligé de retenir sa respiration lors des clichés si besoin. L'injection intraveineuse d'un liquide iodé est souvent nécessaire pour obtenir une image plus contrastée.
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