Osaka : Le Mont koya et le Konkobugi
La deuxième ville industrielle du Japon constitue le centre
économique de l'ouest du pays. Sa fondation remonte à l'époque
d'Asuka. Mais Osaka ne prit son véritable essor qu'au
XVIe siècle, sous Toyotomi Hideyoshi, qui y construisit
un puissant château fort. Grâce à sa situation privilégiée
de porte de la mer Intérieure et de principale ville marchande
du Japon, Osaka affirma toujours sa puissance à l'égard
de Kyoto et d'Edo (Tokyo), jouant ainsi un rôle dont
devait tenir compte le pouvoir central.
Reconstruite après sa destruction totale pendant la Seconde
Guerre mondiale, Osaka, qualifiée autrefois de "
Manchester japonaise ", se développe aujourd'hui en une
mégalopole qui absorbe Kyoto et Kobe. La ville se transforme
de plus en plus en un gigantesque " atelier" envahi par
le smog et souffrant d'une pollution aberrante.
S'orienter à Osaka Le centre se divise en deux
secteurs : Kita (au nord) et Minami (au sud). Mido-suji,
une allée rectiligne bordée de ginkgos sur 4 km, relie le
centre de Kita, Umeda, qui entoure la gare d'Osaka,
à celui de Minami, Nanba. Le quartier bancaire et administratif
se trouve sur l'île de Nakanoshima. Les principaux commerces
se concentrent dans la rue Shinsai-bashi-suji, perpendiculaire
à Mido-suji. Le réseau des voies souterraines est presque
aussi dense que celui des artères de surface, constamment
embouteillées. Une autoroute entoure Osaka de ses
deux voies superposées.
Les richesses touristiques d'Osaka
Château d'Osaka : au XVe siècle il servait de place
forte à la très militante secte d'Ikko. Toyotomi Hideyoshi
en fit le plus grand château du Japon. Peu avant la restauration
Meiji, les partisans du shogu_n démantelèrent le symbole
d'Osaka, afin qu'il ne tombe pas entre les mains
de l'armée impériale. Le bâtiment actuel, édifié en béton
armé, imite un château traditionnel, doté cependant d'un
ascenseur et de tout le confort moderne. Dans le Tenshukaku
(donjon) se trouve un musée régional.
Temple de Shitenoji seul le torii de pierre du plus ancien
temple du Japon, créé en 593 par Shotoku Taishi, date du
XIIIe siècle. Détruit à plusieurs reprises par l'incendie,
le bâtiment actuel représente un autre exemple d'utilisation
du béton armé dans l'architecture traditionnelle.
Sanctuaire du Su_miyoshi : l'un des seuls bâtiments d'Osaka
épargné par la guerre ; il honore la divinité protectrice
des marins. 600 lanternes de pierre parsèment l'aire sacrée.
Les centres souterrains d'Umeda et_ de Nanba : au sud de
la gare d'Osaka, s'étend sur 3 km - jusqu'au fleuve
Dojima - le plus vaste quartier souterrain du Japon, Umeda.
Le centre commercial situé sous la gare de Nanba, plus récent
et encore plus futuriste, compte des centaines de boutiques
et de restaurants, un fleuve artificiel, une cascade, des
terrasses de cafés et des " concerts de plein air " ! On
se perd dans le dédale de ses galeries.
Musée national d'ethnologie (métro Senri-Chuo) : situé
sur le terrain de l'Exposition universelle, le musée dispose
de l'installation audiovisuelle la plus moderne du Japon.
Il possède de remarquables départements asiatique et africain.
Excursion au mont Koya De Nanba à Gokuraku-Bashi
en 2 h par la ligne de Nankai (changer à Hashimoto) ; de
Gokuraku-Bashi à Koya-San par le funiculaire. Une
journée entière est nécessaire pour visiter le célèbre monastère
de l'époque d'Heian, siège principal de la secte mystique
de Shingon. Appelé Kongobuji, il fut fondé en 816
par Kukai, au milieu de bois de cèdres situés à 900 m d'altitude,
et comprend 120 temples et une université. De nos jours,
le monastère attire plus d'un million de pèlerins par an.
Dans son enceinte se trouvent les tombes de beaucoup de
daimios de l'époque d'Edo. Parmi les oeuvres d'art de la
chambre du trésor, Reihokan, figurent de nombreux trésors
nationaux.
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du voyage au Japon
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