L'ile
de nias
Parmi la demi-douzaine d'îles au large de la côte sud-ouest
de Sumatra, Nias est la plus intéressante en raison de sa
civilisation. On ne peut s'y rendre qu'en avion, à partir
de Medan, ou en bateau, de Padang ou Sibolga. Il n'existe
que deux ou trois liaisons par mois avec Padang, aussi la
plupart des touristes prennent-ils, à Sibolga, un ferry
qui, une ou deux fois par semaine (horaires irréguliers),
dessert Teluk Dalam ou Gunungsitoli. Mais malgré l'incommodité
du voyage, ne manquez pas Nias.
Sur
cette île de 128 km sur 50, ne vivent que 150 000 personnes,
presque tous des Nias, quasi inconnus par les Blancs
jusqu'à la fin du siècle dernier. Guerriers, chasseurs de
tête et marchands d'esclaves, leur origine est inconnue
et certaines de leurs moeurs ne se retrouvent qu'à Madagascar,
d'autres seulement dans les hautes vallées de l'Himalaya
! Certains ethnologues pensant qu'ils vinrent des vallées
de Khasi, en Assam, vers 3000 avant J.-C.
Leur culture reste largement mégalithique. La pierre sert
à construire les maisons, les escaliers, à confectionner
des outils et, autrefois, même des pièces de monnaie. Les
villages, situés en hauteur et accessibles généralement
par un seul et interminable escalier de pierre, alignent
leurs maisons quadrangulaires le long d'une rue pavée. Dans
chacun d'eux, des bancs, également de pierre, sont destinés
aux ancêtres.
Suite
du voyage en Indonésie
Sommaire
|