Nias
est connue pour ses sculptures phalliques. Un monument
lithique honore tout défunt d'un certain rang.
Seules les danses exécutées devant les touristes (contre
rétribution, bien sur) évoquent le passé guerrier des Nias.
Quelques centaines d'hommes armés de javelots et de boucliers,
aux peintures époustouflantes et aux costumes chamarrés
composent un tableau des plus exotiques, pour la plus grande
joie des photographes.
Nias
offre une autre curiosité, sans doute unique au monde :
le saut, par-dessus une pierre qui atteint
près de 2 m de haut, exécuté par la jeunesse de Lutawau
et d'autres villages comme Bawamataluo, particulièrement
beau. La coutume remonte à l'entraînement auquel on soumettait
autrefois les jeunes pour sauter les palissades des villages
ennemis que l'on projetait d'envahir. Les pierres étaient
hérissées alors de pointes de javelots et de bambous. Le
spectacle le plus impressionnant a lieu à Hillisimaetano,
mais une foule de vendeurs de tous âges harcèle les touristes,
qui n'ont plus qu'une envie, prendre les jambes à leur cou
!
La
côte sud et sud-est de Nias possède de superbes plages,
mais requins et serpents de mer venimeux y rendent la baignade
dangereuse. Il faut aller sur la côte ouest, à Lagundi par
exemple, pour pouvoir nager en toute sécurité.
Les
Nias cultivent surtout le riz, le yam et le sago. Sous leurs
maisons, ils élèvent volailles et porcs, qui sont une sorte
de symbole social et que l'on ne tue qu'à l'occasion des
grandes fêtes. Le prestige de leur propriétaire est proportionnel
au nombre d'animaux sacrifiés. On trouve partout de vieux
villages, parfois abandonnés, avec de belles places et de
nombreux monuments de pierre. A proximité de Gunungsitoli,
il reste des agglomérations de maisons ovales, typiques
du nord.
Suite
du voyage en Indonésie
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