Vie nocturne (de E à Z) : Loves hôtels,
soaplands, strip-tease.
Les love hôtels sont le refuge des couples, même
mariés, fuyant la promiscuité des appartements trop exigus.
On les trouve par milliers dans les quartiers chauds et
à l'entrée des autoroutes, reconnaissables à leur extravagance
(châteaux forts européens, palais japonais) et aux néons
blafards, mauves de préférence, affichant le prix d'une
nuitée ou d'un " petit repos " de deux heures. Les plus
huppés sont équipés de caméras vidéo, d'instruments de massage
et d'autres gadgets. On paye à l'entrée.
Sakaba, Snacks ou Stando : Tokyo regorge de ces
petits établissements qui offrent, à toute heure du jour
ou de la nuit, une boisson et un casse-croûte à bon marché.
Ici se divertissent " l'homme de la rue " et la grande masse
des étudiants.
Sawaru-bar est un " bar à toucher"... les dames qui y travaillent,
bien évidemment. Il y règne une atmosphère décontractée,
c'est la moins que l'on puisse dire. Ces endroits populaires
est souvent malpropres pullulent à Ueno et Asakusa et pratiquent
des prix fixes, très abordables, que l'on paie d'avance.
Soaplands : les salons de massage s'appellent généralement
soaplands, parce que les dames qui y travaillent
savonnent énergiquement la clientèle, exclusivement masculine,
avant le bain d'usage. Appelés bains turcs jusqu'à la protestation
du gouvernement d'Ankara, ils prolifèrent depuis l'interdiction
de la prostitution en 1956. Les étrangers ne parlant pas
le japonais sont souvent indésirables et la peur du sida
renforce cette attitude. Si néanmoins, vous voulez tenter
votre chance, on vous demandera, dès l'entrée, 5 000 yens
avant de vous conduire dans une salle d'attente. Les habitués
demandent toujours une dame précise. Il vous faudra donc
attendre une personne disponible et prête à rencontrer un
étranger. Le prix d'admission donne droit à un bain et à
un massage plus ou moins complet. Mais on s'attend à vous
voir formuler un désir spécial, tarifié, selon l'endroit
et la dame, de 10 000 à 30 000 yens. Si vous n'arrivez pas
à vous faire comprendre, donnez une somme appropriée et
laissez-vous surprendre.
Strip-tease (théâtres de) ou nude gekijo. Ils existent
dans tous les quartiers de plaisir. Pour un prix d'entrée
de 2 à 5 000 yens, vous constaterez les libertés que les
Japonais prennent avec la loi : bien que l'exhibition des
poils pubiens soit interdite par le code moral, les filles
qui s'y produisent se montrent dans leur plus simple appareil
à la fin de leur prestation. Le spectacle est également
dans la salle, dont l'atmosphère se révèle plus joyeuse
et familière que tendue. On n'y trouve de boissons qu'aux
distributeurs automatiques. Le samedi, les représentations
durent jusqu'à une heure avancée de la nuit. Enfin, on y
accepte les dames.
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du voyage au Japon
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