| Kalimantan 
                      (Borneo)    
                      La troisième île du monde est partagée entre l'Indonésie 
                      et la Malaysia, au nord, où se trouve également l'enclave 
                      du sultanat de Brunei. Les communications se font principalement 
                      par voie fluviale, mais les routes, encore rares et limitées 
                      principalement aux alentours des grandes villes : Pontianak, 
                      Ketapang, Palanka Raya, Banjarmasin, Balikpapan et Samarinda, 
                      se développent pour contribuer à l'essor économique. L'exploitation 
                      des immenses richesses naturelles se fera hélas au détriment 
                      de la forêt pluviale.    
                      Jungle et chasseurs de tête  Pour 
                      les Européens, Bornéo reste synonyme de forêts vierges inexplorées 
                      et de Dayaks chasseurs de tête. Mais les touristes 
                      aventureux s'apercevront rapidement que les habitants vivent 
                      paisiblement en s'adonnant à l'agriculture et chassent un 
                      rare gibier à la sarbacane. On peut aujourd'hui explorer 
                      des régions comme celle du fleuve Mahakam, au centre de 
                      l'lie, alors qu'il y a dix ans à peine, on ne savait pas 
                      trop si la chasse aux têtes était abandonnée. Certains indigènes 
                      croient toujours qu'un fiancé doit se procurer une " tête 
                      " dans un village éloigné avant de pouvoir se marier. Symboles 
                      de l'affirmation de soi et du courage des Dayaks, par ailleurs 
                      accueillants et serviables, ces trophées, macabres, qui 
                      ornent toujours le faîte de leurs maisons allongées, ne 
                      choquaient pas leurs hautes conceptions morales et leur 
                      sens aigu de l'organisation sociale.  Les 
                      Dayaks vivent en communautés familiales, dans des maisons 
                      en bambou très allongées, certaines dépassent 100 m, pour 
                      15 m de large, construites au bord de cours d'eau, sur pilotis 
                      pour les préserver des inondations. Le long d'un couloir 
                      central se trouvent, à gauche les compartiments communautaires, 
                      à droite les cellules pour les époux. Quelque 120 personnes 
                      ou 10 à 20 familles vivent dans une maison, véritable refuge 
                      contre la jungle environnante, sous l'autorité d'un chef 
                      " élu démocratiquement.  Les 
                      Dayaks sont serviables et extrêmement accueillants, et une 
                      nuit ou deux passées sous leur toit ne présentent qu'un 
                      inconvénient : le bruit. Lorsque enfin les hommes cessent 
                      de palabrer, les coqs ne tardent pas à chanter ! Séjourner 
                      quelques jours chez eux, les voir travailler dans les cultures 
                      de maïs ou de riz des montagnes selon des méthodes ancestrales, 
                      ou danser dans leurs costumes brodés de pièces d'argent, 
                      sont une expérience inoubliable et aussi peu dangereuse 
                      que le voyage à travers la jungle secrète et mystérieuse. 
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                      du voyage en Indonésie Sommaire 
                       
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