Tondi,
l'âme, la force vitale, régit la vie des Batacres de toute
religion.
Cette
force habite en chacun, elle peut voyager pendant le sommeil
et établir le contact avec autrui, résider dans une amulette
ou une imprécation, à bon ou mauvais escient. On pense qu'elle
est particulièrement efficace dans le chien, aussi en consomme-t-on
la viande avec délice. Dispensatrice de tout bonheur, elle
exerce encore son pouvoir dans les bâtonnets magiques et
les figures des ancêtres, qui jouent toujours un grand rôle
dans la vie quotidienne.
Les villages sont ceints d'un mur de pierre, de fossés profonds
et d'un fourré de bambous. Devant la maison du chef, on
trouve une aire de réunion, avec des tables et des sièges
en pierre, dont quelques-uns sont toujours réservés aux
esprits et aux ancêtres défunts. On peut en voir un superbe
exemple à Ambarita, sur l'île de Samosir.
Les
habitations sont construites sur pilotis, l'espace au sol
constituant une sorte d'étable en plein vent. Une trappe
permet d'entrer ans le logement, mesurant 22 à 24 m2, où
plusieurs générations d'une même famille vivent selon un
système patriarcal, sauf les célibataires et les veufs,
qui habitent dans les maisons des hommes ou des femmes.
Parmi les 15 ou 20 maisons d'un village, se distinguent
celle du chef ainsi que l'entrepôt, décorés de peintures
et des sculptures sur bois. II n'y a que de rares et petites
ouvertures et la construction, très soignée, ne fait recours
ni aux vis, ni aux clous. Hélas, signe des temps, la tôle
ondulée remplace de plus en plus le chaume des toits en
bâtière.
Suite
du voyage en Indonésie
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