Le commerce équitable concerne-t-il uniquement de petits producteurs ?

Lorsque la responsable du commerce équitable de Carrefour, Sandrine Mercier, un jeune femme d'environ 25 ans est interviewée, elle indique que le commerce équitable est une démarche différente consistant à acheter à des petits producteurs à des prix plus élevé afin de leur permettre de vivre plus correctement et de participer au développement de leur village. Mais, les choses sont-elles aussi simples que cela ?

En effet, cette dernière expose le même discours qu'elle parle du chocolat, du café, des roses ou des autres produits portant le label Max Havelaar.

Dans un reportage d'Hubert Dubois, diffusé le 12 mai sur France 5, cette responsable replace le même discours lorsqu'elle passe devant le rayon des fleurs d'un magasin carrefour et qu'elle présente des fleurs venant du Kenya achetées sous la bannière "Commerce équitable". Là encore, elle replace le discours autour de l'aide aux petits producteurs. Mais elle se fait coincer par le journaliste qui lui indique que sur le marché des fleurs, même équitable, même si elles viennent du tiers monde, il n'y a que des gros producteurs....Elle se contente de répéter avec un sourire complice 'gros producteurs...."

C'est qu'en effet, le commerce équitable peut concerner l'achat de la production à de gros producteurs, faisant, par exemple emballer leurs fleurs dans des usines, du moment qu'ils soient capable de

Et, là, la responsable du développement durable de Carrefour qui doit normalement être concernée simultanément par l'écologie, l'équité sociale et la démarche bio, se trouve devant une double contradiction: non seulement, le discours standard de soutien aux petits producteurs ne tient plus, mais en plus, importer des roses du Kenya ou d'Equateur relève de l'abérration écologique. Le transport de fleurs par avion est une des formes de la mondialisation qui génère le plus de pollution par rejet de CO2.

En outre, l'essentiel du produit de la vente (la fleur étant revendue un euro en moyenne) ne va ni au producteur (payé quelques centimes), ni au salarié, mais au distributeur et à la compagnie aérienne qui a assuré le transport des fleurs qui doivent arriver très vite sur les marchés de consommation.

Conclusion: n'achetez pas les fleurs fraîches, issues du commerce équitable. Elles polluent la planète et ne sont que trés peu équitables. En plus, elles ne sentent presque rien.

Evidement, le commerce équitable, même chez Carrefour, participe toute de même souvent, à soutenir également l'activité de petits producteurs, mais tentez de vérifier, produit par produit, la réalité économique.